Olivier, peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours ?
Sorti en 2004 de Solvay, j’ai exercé pendant 11 ans chez Deloitte, en audit puis en conseil. J’ai vécu de belles expériences et beaucoup appris, mais venant d’une famille d’indépendants, j’ai toujours admiré l’entrepreneuriat et aspiré à rejoindre ce monde. En 2015, j’ai eu l’occasion de reprendre une clinique dentaire à Arlon (en tant que gestionnaire et non en tant que dentiste bien sûr !). Ce n’était pas du tout prévu, mais j’ai été séduit par le projet et le potentiel. J’ai alors démissionné de Deloitte en tant que Directeur, pour faire le pas. Quel changement ! Rendre le dernier iPhone, la BMW et dire au revoir aux 20 personnes qui vous aident, pour devenir le gestionnaire multi-tâches, qui gère les migrations IT le week-end !
Une fois la clinique bien développée, j’ai eu l’envie de créer un groupe. Ensemble avec d’autres associés, j’ai contribué au développement du groupe Odontolia, dont je suis actuellement le directeur financier. Nous avons déjà consolidé plus de 35 cliniques dentaires en Belgique.
J’apprécie depuis 8 ans le statut d’indépendant. Bien que très pris par mon travail, je me sens libre de m’organiser comme je l’entends, et je travaille pour moi.
Comment as-tu découvert l’activité de business angel ?
J’aime découvrir, comprendre et aider à la création d’entreprises à partir d’une simple idée. Rencontrer des entrepreneurs enthousiastes m’apporte beaucoup d’énergie. Durant quelques années, j’ai d’ailleurs organisé un concours pour entrepreneurs, « Creative Young Entrepreneur Luxembourg ».
Maintenant que je peux me permettre d’investir, j’ai voulu me tourner vers ce type d’investissement, et la façon dont BeAngels propose d’aborder l’activité me plaisait. Investir en Bourse, sans aucun impact direct, ne m’intéresse pas. J’aime aussi rencontrer et échanger avec d’autres personnes partageant des intérêts similaires, lors des séances de pitch mensuelles notamment.
Tu mentionnes les séances de pitch mensuelles – qui sont organisées simultanément en Belgique et au Luxembourg tous les mois. As-tu des moments particuliers dont tu te souviens et que tu voudrais partager pour illustrer l’ambiance de BeAngels Luxembourg ?
En novembre dernier, c’était full house au Forum d’investissement mensuel organisé depuis le Luxembourg. L’entreprise qui nous accueillait nous a demandé de quitter à 23h. Du coup, nous sommes allés dans un bar proche, qui lui aussi nous a demandé de quitter à 1h du matin. Nous étions encore une trentaine. Top ambiance !
Aussi, dans la plupart des réunions de BAC - Business Angels Club, on rit beaucoup. Ce sont de belles rencontres de personnes que j’ai vraiment envie de revoir. Peut-être même sur des projets professionnels futurs.
Le fait que l’on puisse voir au moins cinq projets différents chaque mois est enrichissant. Je vois cela comme une belle source d’inspiration et d’apprentissage.
Qu’est-ce qui vous motive dans le fait d’investir via un BAC (Business Angel Club) ?
C’est rassurant de pouvoir commencer à investir avec des petits montants (rassemblés en un montant plus important pour l’entrepreneur via BeAngels), sur base de discussions avec un panel d’une vingtaine de personnes avec des profils complémentaires. Tu diversifies ton capital initial dans 3 entreprises, tu reçois des formations données par des business angels expérimentés, et tu bénéficies d’un coach qui te challenge dans ton approche d’investissement. Pour moi, c’est une manière prudente de commencer dans ces investissements à risque.
Mon conseil, pour toute personne qui envisagerait de devenir business angel, est de se lancer, prudemment, de ne pas se laisser guider par ses émotions, de bien diversifier, et d’être professionnel dans la due diligence. Ce n’est pas forcément celui qui présente le mieux qui a la start-up la plus prometteuse.
Vous êtes maintenant co-coach du deuxième groupe « BAC LUX 2 » qui se lance au Luxembourg en février. Quelle a été votre motivation pour vous charger de ce rôle au sein de BeAngels ?
Effectivement, je n’avais pas du tout envisagé ce rôle ! Quand notre coach Baudouin Dupriez nous a demandé s’il y avait des candidats afin de l’assister dans l’animation du groupe en 2023, j’ai tout de suite levé la main. Spontanément. L’idée est d’être encore plus actif dans le BAC, pour aider les nouveaux membres et gagner en expertise, ayant conscience que cette formule peut aider de nombreux investisseurs à se lancer avec professionnalisme et dans la bonne humeur !
Etes-vous intéréssé à rejoindre un Business Angel Club (BAC) ? Contactez tatiana.miron@beangels.be pour plus d'information.